top of page

Confiance en soi quand tu (ne) nous tiens (pas) - Ou les mentalités post-diagnostic


Après une longue période sans poster quoi que ce soit, je me décide à reprendre ce blog. Je pense qu'il y a des choses à partager qui sont importantes, pour éviter que d'autres passent par là...


Bref, aujourd'hui, j'ai décidé d'écrire sur la confiance en soi post-diagnostic. Parce que parler des démarches c'est bien, mais parler de tout ce qu'il se passe après, c'est pas mal aussi. Et comme cela va bientôt faire un an que j'ai été diagnostiquée Autiste Asperger, je pense pouvoir tirer un premier "bilan" du chemin parcouru.

Une fois passée la joie de savoir ce qu'il se passe à l'intérieur de notre tête, arrive le moment de reprendre sa vie, ou du moins d'essayer. Et là...

On imagine que, parce que l'on comprend nos difficultés (comme affronter les appels téléphoniques, les imprévus, les ruminations, vous trouverez dans mes articles précédents quelques-unes des difficultés que je subis ainsi que celles répertoriés dans les écrits...), soit elles vont réussir à s'atténuer, soit les autres vont réussir à les accepter et/ou à passer outre. Ce qui est une hérésie.

Il faut aussi beaucoup de temps pour réussir à nous accepter nous - même. Je me rends compte que je renie encore beaucoup de mes difficultés, parce que je ne les accepte pas, j'ai besoin de faire mon deuil de capacités que je n'aurais jamais, et c'est très difficile je l'avoue. Il faut réapprendre à s'aimer. Et cela passe parfois par apprendre à se faire aimer des autres.


Et malheureusement, même si j'ai déjà essayé plusieurs fois, on ne peut pas changer les gens, ni leur manière de voir le monde s'ils n'en ont eux-mêmes pas envie. Donc il faut accepter l'idée que certaines "têtes de cons" n'accepteront jamais de changer leurs idées reçues, et après cela, il vaut mieux les écarter de notre vie (mais si vous êtes comme moi, c'est plus facile à dire qu'à faire ^^).



Parfois, lorsque vraiment mes difficultés me rendent la vie impossible, je me dis que j'aurais préféré ne pas recevoir ce diagnostic, j'aurai préféré avoir tout bêtement inventé ces difficultés. Cela me met dans un état proche de la dépression, je m'enferme chez moi et tente de faire passer ce mauvais moment.

- Et je comprends d'autant moins ceux qui refusent d'entendre qu'ils ne sont pas atteints par un autisme Asperger. Rendez-vous compte de la chance que vous avez ! Ce n'est pas une gloire que d'apprendre que notre cerveau fonctionne différemment, qu'on ne rentre pas dans la "norme" et que donc nous serons sans cesse rejetés... -


En plus du travail qui est compliqué (je vais reprendre ça dans un post très prochain puisque c'est ce qui m'a pris tout ce temps), je me suis rendue compte que le diagnostic a fait le tri dans mon entourage, et cela a été très difficile à vivre pour moi. Car je suis de nouveau une bisounours qui pense qu'elle va pouvoir ouvrir l'esprit des gens à des modes de fonctionnement différents du leur. Ce qui est une hérésie.

Et je me suis donc retrouvée confrontée à des personnes qui n'acceptaient pas que certaines relations sociales étaient couteuses pour moi, qu'elles piochaient dans une énergie que je n'avais plus forcément à certains moments.

Finalement, j'ai réussi à me dire que ces personnes ne me connaissaient pas si bien que ça puisque le fait de mettre des mots sur mes difficultés les ont mis en lumière et ont fait qu'ils se sont éloignés.


Dans ce genre de moments difficiles (qu'ils arrivent avec des amis ou des membres de notre famille), il faut avoir assez de confiance en soi pour reconnaître que nous méritons de meilleurs personnes dans notre entourage. Ou alors il faut être bien entouré.

Je vous souhaite de trouver des personnes sincères, pour qui vous ne serez pas un faire-valoir (Et oui, c'est triste, mais pour certains, nous sommes juste une manière de montrer que notre "ami" est tolérant, comme une personne foncièrement raciste va aller chercher un ami de couleur pour se donner "bonne conscience" face aux autres), qui vous apprécieront pour vos qualités et vos défauts, car oui, vous avez des qualités. L'autisme a ses avantages, ils sont difficiles à voir lorsque notre esprit est embrumé, mais prenez le temps de voir ce que vous pouvez faire et non les autres, vous verrez ça fait du bien !


Ne perdons pas courage !

Diagnostiquée à 24 ans, je commence à vivre

Beaucoup d'années les yeux clos, une société qui me rends incomprise. Mais enfin, j'ai trouvé pourquoi je me sens différente...

Mes sources
Tags
Pas encore de mots-clés.
Me suivre
  • Instagram Social Icon
  • Facebook Basic Black
bottom of page